Dans le cadre de ses recherches B. Brunhes,
directeur de l'Observatoire de 1900 à 1909, a, le
lundi 14 juin 1909, fait réparer et remettre en service
un sismographe qui avait été en service les
années précédentes. L'instrument s'était
montré très sensible et comme l'installation
d'un microsismographe était imminente, on avait jugé
jusqu'alors inutile de le remettre en état.
Ce sismographe simple se compose d'une masse de bronze de
80kg suspendue à un fil d'acier de 8m de long qui
traverse la grande salle des appareils de la tour. La masse
porte à la partie inférieure une pointe mobile
sur un papier enfumé. M. David a, le 14 juin, introduit
un perfectionnement, en adaptant cette pointe par l'intermédiaire
d'un ressort léger qui lui permet d'appuyer toujours
et d'appuyer légèrement, quelle que soit la
dilatation du fil d'acier. L'inscription de l'heure n'a
pas été encore adaptée à l'appareil.
Le 16 juin au matin, a été trouvé à
l'observation de 7h, un trait ne pouvant provenir que d'une
secousse enregistrée la nuit ; grandeur 3mm, direction,
SSW-NNE.
Ceci correspont à la seconde secousse ressentie à
Toulon. Le 22 juin 1909, entre 8h du matin et 6 h du soir,
s'est produite une autre secousse de 8mm d'étendue
et de direction SW-NE.
Cet appareil simple va être muni d'un dispositif permettant
l'enregistrement de l'heure. Il est à remarquer qu'il
donne directement en minutes d'angles la déviation
maximum. B. Brunhes a commandé un sismographe Bosch-Mainka,
semblable à celui qu'a acquis l'Observatoire de Besançon
et il se propose de comparer les deux appareils.